Marriage Cathare...

Le voyage d'Alandaros et Azalaïs fut plus long que prévu mais avec soulagement, ils étaient enfin entrés en Artois, plus précisément à Azincourt, en la demeure des cathares Sire Numetor d'Artois et Dame Morticia d'Azincourt. Ce fut d'abord une joie de rencontrer de nouveaux vrais croyants, et tout spécialement ces deux là: leur passion semblait sans conteste d'une grande beauté. Il était donc temps de les unifier, et de commencer la cérémonie du premier marriage cathare...

- Numétor et Morticia, vous allez ici-même vous engagez par l'amour et ce devant notre bon Dieu: quelles que soient les circonstances, vous vous devrez à présent et de tout le long de votre existence un soutien mutuel sans limites dans les grands bonheurs comme dans l'infortune.

Vous allez reconnaître que chaque époux est égal à l'autre au sein du couple, que vous vous devrez fidélité jusqu'à la mort ou le consolament de l'un d'entre vous, que vos enfants naîtront dans l'amour et la protection, et auront une éducation dans une pleine foi cathare.

Le soutien spirituel est une obligation au sein de l'union cathare. Vous reconnaissez donc aussi que le mariage ne vous protège pas du péché, mais que celui-ci est un engagement à évoluer ensemble dans la foi cathare dans le but de pouvoir un jour renoncer au commerce de la chair et se détacher du monde matériel.

Etes vous définitivement et surement prêt à vous unir, en accord avec toutes les conditions précitées et ce devant Dieu ?

Le diacre lu alors aux futurs mariés un texte de St Paul:

- Et je vais encore vous montrer une voie qui les dépasse toutes.Quand je parlerai les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou symbale qui retentit.Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes,si je n'ai pas l'amour,je ne suis rien.Quand je distribuerais tous mes biens en aumône,quand je livrerais mon corps aux flammes,si je n'ai pas l'amour,cela ne sert à rien.

(Numetor dit):

" L'amour ...
L'amour est obstiné;
l' amour est serviable;
il n'est pas envieux;
L'amour ne fanfaronne pas,ne se gonfle pas;
il ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son interrêt;
ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal ..."

(Puis il regarde sa promise...)

(Morticia regardant Numetor, dit d'une voix un peu tremblante

"Il ne se réjouit pas de l'injustice;
mais il met sa joie dans la vérité.
Il excuse tout,
il croit tout,
il espère tout,
il supporte tout."

- Vous allez vous engager l'un à l'autre selon la foi cathare. Voulez allez être unis dans l'amour. Vous promettez vous fidélité l'un à l'autre, vous engagez vous à prendre soin l'un de l'autre, dans la santé comme dans la maladie, quelles que soient les infortunes de la vie? Vous engagez vous à cheminer ensemble et avec amour dans la foi cathare?

(Puis ensemble, ils conclurent ):

" L'amour ne passera jamais."

(Et sur la demande du Diacre Alandaros, ils joignirent leurs mains en signe d'union sacrée...)

(Et ensemble, ils répondirent, avec un sourire de joie et d'amour):

"oui....!"

(Puis ils s'embrassèrent tendrement...)

- Par vos consentements; je bénis cette union au nom de Dieu. Là ou l'Homme cherche Dieu, il trouve la nécessité d'aimer. Aimer: voici la seule foi, la seule loi. Puisse Dieu vous conserver unis et aimants. Allez en paix.

Azalaïs quitta alors sa place pour aller féliciter les nouveaux mariés, elle les serra chaleureusement dans ses bras chacun à leur tour.

- Félicitations à vous deux,je vous souhaite tout le bonheur du monde et que la paix et l'amour demeure toujours entre vous deux.

Elle échangea alors avec Alandaros un regard attendri;attendri par ces amoureux à présent réunis, attendris par ce premier mariage cathare qu'ils avaient célébrés ensemble ... elle sentait qu'il y avait encore autre chose.Mais qu'importait, en ce jour tout était heureux, elle se sentait flotter quelque part parmi les anges au firmament ...

HRP : Pour la petite histoire, voici un "flask-back" de ce qui se passa, le 2ème dimanche de janvier 1454, dans un joli petit village du Comté d'Artois, dans le plus grand secret et la plus humble mais chaleureuse petite chaumière d'Azincourt... :

(Arrivant d’un long voyage depuis le sud-ouest du royaume de France, venant de la belle ville de Carcassonne, le diacre cathare frère Alandaros et sœur Azalaïs arrêtèrent leurs chevaux au « Carrefour de l’étranger », près de la maison de dame Morticia. Ils vérifièrent d’un regard circulaire que personne ne les observait, ni ne les suivait, puis ils continuèrent vers la petite chaumière décorée d'une couronne de lauriers, symbole de reconnaissance placé là par l’habitant des lieux, Numetor d’Artois.

Ils descendirent de cheval, frappèrent à la porte et quand celle-ci s’ouvrit, ils virent le visage radieux et réjouit de Numetor s’illuminer puis celui-ci de leur dire) :

« Sœur Azalaïs, Frère Alandaros, quelle joie de vous voir enfin tous deux et en bonne forme… ! Mais, entrez donc, je vous en prie, installez-vous confortablement dans mon humble demeure, voulez vous boire ou manger quelque chose, mes amis… ?...vous êtes ici chez vous et votre présence en ses lieux m’honore au plus haut point… »

(Puis, tous trois discutèrent de leur périlleux voyage sur les routes incertaines du royaume et comment ils furent ralentis par la neige et par le pont sur la seine, endommagé par les intempéries, ainsi que des préparatifs de la cérémonie et de choses qu’il serait trop long d’exposer ici.

Puis, le soir arrivant, Numetor leur prépara un délicieux repas à base de poisson et de légumes arrosé de lait de chèvre et enfin, ils purent se coucher en toute quiétude pour se reposer de leur éprouvant voyage.

Le lendemain, après s’être préparés pour la cérémonie et alors que les trois cathares finissaient une discussion sur le sujet délicat de la menace du retour de l’inquisition Aristotélicienne en Languedoc, une petite main timide frappa à la porte. Le cœur de Numetor manqua sortir de sa poitrine. C’était elle, il le sentait. Il bondit de sa chaise et alla vite ouvrir la porte.

Là, se tenant devant, lui, il eu la vision d’un ange, comme si dieu l’avait envoyé en personne tel un divin présent…c’était bien Elle…l’amour de sa vie, sa tendre aimée, celle avec qui il allait bientôt s’unir dans la foi cathare…la douce et belle Morticia.

Il la fit entrer sans mot dire mais avec un large sourire et en lui prenant la main, comme on le fait à la cour d’un Roi, il la conduisit devant Alandaros et Azalaïs et dit ):

« Mon cher Alandaros, ma chère Azalaïs, je vous présente la plus belle création de notre Seigneur Dieu et celle qui a ravi mon cœur à tout jamais…voici dame Morticia d’Azincourt... »

(Numetor la regardait avec les yeux de l’amour. Qu’elle était belle avec sa robe qui mettait en valeur sa superbe silhouette élancée et ainsi coiffée de cette couronne de fleurs blanches, qu’elle avait tressée elle-même pour l’occasion. On eu dit une nymphe des forêt, belle comme un jour ensoleillé…qu’il était fier de sa mie en cet instant solennel.

Il avait, le matin même, préparé sa chaumière pour que ce jour soit le plus beau de leurs vies. Il y avait des fleurs des champs et des roses de son jardin partout dans la pièce, savamment disposées.

Il avait crée un petit autel improvisé avec un coffre de bois et deux chaises, sur lequel reposait une petite nappe blanche et brodée, un des rares souvenir de feus ses parents. Deux bougies étaient simplement allumées à chaque extrémité, reposant chacune dans un petit chandelier en argent, les seuls objets de valeur de Numetor.

Ce dernier était habillé de ses plus beaux atours, l’instant était solennel. La scène était certes modeste, mais elle sentait bon l’amour.

Tout était prêt pour leur union, la cérémonie pouvait commencer…)

Félicitations à vous deux, que votre amour rayonne Vivez heureux...

Je vous remercie Charles .

Que Dieu vous guide .....

Merci beaucoup, Charles, et vous même soyez heureux avec nous, au sein de notre église, vous y serez toujours le bienvenu..